BUNKER DE MEDES
Urbex
île de Porquerolles
Découvrez le bunker de la batterie des Mèdes, bastion de défense militaire, caché sur l'île de Porquerolles.
Pour atteindre ce lieu chargé de mystère, j’ai traversé la mer en packraft, comme un écho aux assauts maritimes d’autrefois
Imaginez un bunker oublié, construit pour résister à l’impensable, caché au cœur de la batterie des Mèdes sur l’île de Porquerolles.
Ici, chaque mur épais de béton raconte un chapitre de notre histoire militaire, conçu pour défendre les côtes françaises face aux invasions. Ce n’est pas seulement un abri, c’est un bastion de stratégie, de calculs et de préparation, où les soldats veillaient, protégés par des murs pensés pour résister aux bombardements.
Pour atteindre cet endroit chargé d’histoire, j’ai décidé de m’y rendre en packraft, par la mer, pour ressentir un peu de ce que signifiait approcher une île fortifiée. À l’époque, chaque embarcation devait rester invisible sous peine d’être coulée à vue.
Cette traversée rappelle la dureté des assauts maritimes et le défi d’envahir un lieu aussi défendu. Aujourd’hui, je vous emmène dans ces couloirs sombres, dans ces salles techniques désertes où l’atmosphère de tension et de discipline militaire est encore palpable.
Que vous soyez passionnés de fortifications, d’histoire de guerre, ou simplement curieux, cette exploration vous plongera dans le quotidien oublié des défenseurs de notre territoire.
VIDEO
TOPO
Coordonées GPS
43.01820179585456, 6.245401686507383
Exploration de l'île de Porquerolles et ses mystères
Quand on pense à l'île de Porquerolles, on imagine ses plages de sable fin, son eau cristalline et ses paysages méditerranéens. Mais derrière cette image de paradis, je savais qu’un trésor historique m’attendait. Caché dans la végétation et battu par les vents, un bunker de la batterie des Mèdes, construit dans les années 1930, se dressait là, oublié de tous, et pourtant témoin d'une époque où la défense des côtes françaises était cruciale. Cette aventure, je l'ai entreprise pour découvrir l'intérieur de ce bunker, pour marcher sur les traces de ceux qui ont veillé sur notre territoire dans un contexte de guerre et de tension.
Arrivée et défis de la traversée
Pour accéder à cette forteresse abandonnée, j'ai décidé d’emprunter un chemin peu conventionnel : la mer. J’ai embarqué dans un petit canot, un packraft, pour sentir un peu de ce que représentaient les assauts maritimes à l’époque. Très vite, j’ai été confronté à la dureté des éléments : le vent et les vagues me secouaient à chaque avancée. J’ai choisi de progresser par étapes, m’arrêtant sur les îles voisines pour me faire discret, imaginant les risques encourus par ceux qui tentaient de s’approcher autrefois, sous peine d’être repérés et coulés.
Après une traversée tendue mais exaltante, j’ai enfin atteint les côtes de Porquerolles. J'ai pris soin de dissimuler mon matériel dans les fourrés, puis je me suis dirigé vers l’entrée du bunker, prêt à passer la nuit dans cette ambiance unique. J’ai trouvé refuge dans une salle froide et sombre, bercé par le silence oppressant des lieux, comme un écho de leur passé.
Exploration intérieure du bunker
Au lever du jour, j’ai entrepris d’explorer les profondeurs du bunker. Dès l’entrée, j’ai été frappé par l’architecture massive de cet endroit. Les portes blindées, les murs épais, tout ici respirait la sécurité, la stratégie. J’ai découvert des rails sur le sol, utilisés autrefois pour transporter les lourdes munitions. Les monte-charges, bien que figés par le temps, semblaient prêts à fonctionner, témoins muets de l’activité qui régnait ici dans le passé.
Chaque salle que je traversais racontait son histoire : ici, des obus de 164 mm étaient stockés, là, un vieux chariot pour les transporter. Le froid et l’obscurité donnaient à chaque pièce un aspect solennel. J’avais l’impression de me fondre dans le décor, de marcher dans les pas des soldats qui veillaient autrefois, prêts à défendre leur position à tout instant.
L'aspect historique du bunker
Ce bunker, construit entre 1930 et 1932, n’était pas simplement un abri : c’était une forteresse pensée pour protéger le littoral méditerranéen. Dans une Europe en pleine montée des tensions, il jouait un rôle essentiel pour surveiller les côtes et préparer la défense en cas d’attaque. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cet endroit a été un poste stratégique, ses murs renforcés et camouflés rendant la tâche difficile à ceux qui auraient voulu le localiser.
Je m’imaginais les soldats en poste ici, toujours en alerte, surveillant les horizons, chaque porte et chaque couloir camouflé ajoutant à l’invincibilité de ce bunker. Marcher dans cet endroit, c’était plonger dans une époque où chaque détail avait son importance, chaque décision était calculée pour protéger le territoire français.
Conclusion
Après plusieurs heures passées à explorer chaque recoin, je suis ressorti du bunker avec un profond respect pour ces lieux et les hommes qui y ont servi. Cette aventure m’a montré que l’Histoire est encore bien vivante, inscrite dans les murs et les ombres de lieux comme celui-ci. Plus qu’une simple exploration, ce voyage au cœur de la batterie des Mèdes m’a permis de toucher du doigt notre passé, de comprendre les sacrifices et l’ingéniosité qui ont marqué cette époque.
Pour ceux qui, comme moi, sont attirés par les mystères de l’Histoire et la beauté des lieux abandonnés, je ne peux que recommander une visite de ce bunker – un bastion de notre patrimoine, là où l’ombre de la guerre rencontre l’esprit d’aventure.